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Black coffee : the king of afro beats

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Le DJ et producteur de musique house sud-africaine Black Coffee a progressivement construit sa carrière sur près de deux décennies, profitant de l'intérêt mondial grandissant pour la scène électronique en plein essor dans son pays d'origine et devenant éventuellement the king of afro beats.

Il y a quelques années, une étude démontrait que l’Afrique du Sud était l’un des pays les plus consommateurs de musique électronique. Cette nouvelle destination de clubbing exporte aussi régulièrement quelques prodiges en production. Black Coffee en est la preuve vivante puisqu’il s’agit de l’un des moteurs les plus performants de la scène house et électronique sud-africaine. Le DJ producteur a réussi à s’imposer sur la scène club mondiale grâce à sa house exigeante, visionnaire et assurée. Et dans ce contexte, l’histoire de Black Coffee fait office de success story, celle d’un petit gars de la campagne, parti de rien.

Le début d’une carrière réussie

Nathi ‘Black Coffee’ Maphumulo est né le 11 mars 1976 à Durban et a grandi entourée de musique, particulièrement influencé par la vaste collection de reggae de son oncle. À l'âge de 12 ans, après le divorce de ses parents, il a déménagé avec sa mère dans le canton pauvre de Mthatha, au Cap oriental. Deux ans plus tard, le jour de la libération de Nelson Mandela de Robben Island, Maphumulo perd l'usage de son bras gauche alors qu'il faisait partie des dizaines de personnes écrasées par un chauffeur de taxi lors d'une attaque à motivation politique.

Se jetant dans la musique encore plus qu'avant, il retourne à Durban pour étudier le solfège à Natal Tech, avec une spécialisation en jazz. Jeune diplômé, il a ensuite fait partie d’un trio afro-pop, Shana, en compagnie de deux camarades de classe, Mnqobi Mdabe et Thandukwazi Sikhosana. C’est en 2003 qu’il intègre la Red Bull Academy et entame l’épopée électro qui fera de lui le pilier de la scène club mondiale que l’on connaît aujourd’hui.

Deux ans après avoir participé à la Red Bull Music Academy, Black Coffee sort un remix du titre «Stimela » de Hugh Masekela. C'est à cette époque que Sony lui propose un contrat. L'artiste le refuse et fonde alors sa propre maison de disques. Peu de temps après, le jeune artiste sort un premier album, entièrement composé à l’ordinateur dans les conditions les plus minimales. Il introduit pour la première fois, son style deep house, qui incorpore le jazz, le R&B et les influences africaines sans jamais recourir à la cheesy «soulful» ou afro -clichés des maisons de production.

Très vite, sa musique se fait remarquer en Afrique du Sud et lui donne l'opportunité de publier deux autres albums : « Have Another One » en 2007 et « Home Brewed » en 2009 (qui sera largement récompensé). On retrouve sur chacun de ses disques une mise en valeur de son héritage musical sud-africain, mais aussi le souci d’une house travaillée, riche, que Black Coffee peaufine jusqu’au moindre détail.

Albums de Black CoffeeAlbums de Black Coffee

Une légende d’afro-house

Souhaitant entamer une nouvelle phase dans sa carrière musicale, le jeune producteur lance sa propre structure à 360 degrés, Soulistic, à la fois label et incubateur d’artistes. Au cours de ces dernières années, Soulistic Music sous la direction de Black Coffee a construit un réseau mondial de licences exclusives pour les tracks, de tournées et d'agents donnant à Black Coffee et à d'autres artistes l’opportunité de percer sur le marché des tournées internationales. Ils sont devenus des vedettes régulières dans les villes de Sydney, New York, Londres, Luanda, Los Angeles et Athènes.

Black Coffee à IbizaBlack Coffee s'est produit à Circo Loco à Ibiza

2010 a été une année mémorable pour Black Coffee. Son set de 60 heures non-stop lui vaut d'entrer dans le Guinness Book des records. Cette même année, il remporte deux récompenses aux South African Music Awards : meilleur artiste masculin et meilleur album urbain. Le DJ revient deux ans plus tard avec un quatrième album intitulé « Africa Rising ». C’est à cette époque que Maphumulo a l'occasion de jouer dans certains lieux les plus réputés, dont Circo Loco à Ibiza et Panorama Bar à Berlin.

En 2015, Black Coffee décide finalement de rentrer en Afrique du Sud, où il publie un nouvel album : « Pieces Of Me ». On y retrouve plusieurs grands noms de la scène musicale locale, comme Azola, Ribatone et Kensy. Son succès international se confirme lorsqu'il remporte le prix Breakthrough DJ of the Year aux DJ Awards 2015 à Ibiza et Best African Act aux BET Awards 2016 à Los Angeles.

Black Coffee à CoachellaBlack Coffee lors de son show à Coachella

Après avoir joué au festival de Coachella, il participe à la chanson « Get It Together » du chanteur Drake. Mais ça sera sa collaboration avec David Guetta pour «  Drive » en 2018, un titre qui deviendra très vite l’un des hits de l’année, qui révèlera un nouveau tournant dans sa carrière. Dès lors, il continue les expérimentations, les remix et autres featurings, tout en tenant tout particulièrement à son indépendance et à la promotion de la musique sud-africaine.

 

 

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