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CULTURE

HICHAM GARDAF : UNE VISION MAROCAINE

CULTURE

Depuis ses deux premières séries, Tangier Diaries et Cafés, le photographe Hicham Gardaf donne à voir sa vision du Maroc à travers des images principalement issues de son environnement direct : sa ville, son quartier, sa famille et ses amis. D’ailleurs, les titres de ses premières expositions en disent long : Eye on a City et Extimacy.

Aujourd’hui, le photographe a pris du recul et c’est le Maroc tout entier que son œil scrute. L’exposition Excursion est à appréhender comme une étape dans une recherche plus large sur le paysage urbain en Méditerranée. « La photographie reflète ma relation avec le monde, à travers différentes visions », dit-il.

La composition des images et le cadrage, d’une rigueur presque académique, contrecarrés par une palette de couleurs parfois acidulées, confèrent à ses images une douceur infinie, précise le communiqué de presse. Les sujets, quand il ne s'agit pas de bâtiments, sont des gens du peuple et l'on ressent, au travers du regard d'Hicham, un amour certain pour ces gardiens, ces vendeurs de rose...

C’est cette démarche poétique qui a valu à Hicham Gardaf d’être sélectionné par L’Institut du Monde Arabe à Paris à l’occasion de la première édition d’une biennale de la photographie du monde arabe qui se tiendra du 10 novembre prochain au 14 janvier 2016. On peut déjà retrouver le travail du photographe à L’Institut français de Rabat du 30 septembre au 31 octobre, puis à la galerie 127 de Marrakech du 6 novembre au 15 décembre.

www.hichamgardaf.com

 

Qu'essayez-vous de mettre en lumière dans vos clichés ?

Mon travail (en cours) est principalement lié à la transformation du paysage urbain, à la mutation des villes et de la culture vernaculaire. Certes le langage est celui de la photographie documentaire, mais je tiens à garder une forme symbolique et c'est à travers la déambulation, la flânerie, que je trouve mon écriture photographique.

Le Maroc est-il pour vous une thématique ou une source d'inspiration ? 

Je pense que les deux s’entremêlent. Le Maroc devient par nature une thématique puisque je le photographie de manière constante. Mais la plupart du temps, il est "méconnaissable".

La poésie est évidente dans vos photos... Quid d'une démarche politique?

Se positionner en tant que photographe « engagé » peut devenir une manière « facile » de vendre son travail. Ça n'est pas mon propos. Nous vivons une époque très marquée par une révolution économique et socio-politique et je me sens très concerné. Cependant, à travers mes déambulations, j’invite le spectateur à se questionner. Je ne porte aucun jugement, je propose simplement ma propre lecture d'un quotidien qui nous est commun. La poésie vient vraisemblablement de mes influences photographiques, littéraires et cinématographiques... Antonioni disait : « Créer une œuvre, ce n’est pas inventer quelque chose qui n’existe pas, mais c’est transformer ce qui existe selon sa propre nature, son style personnel ». 

 

 

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