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Jacquemus, la petite histoire …

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Nous parlons aujourd’hui de l’histoire d’une des maisons françaises les plus récentes et qui est très intéressante par sa modernité et la valeur aspirationnelle qu’elle suscite pour toute une nouvelle génération d’amoureux de la mode.

Simon Porte est le jeune créateur derrière la marque à succès Jacquemus. Il est né en 1990 en Provence française et a donc trente ans cette année. Si rien ne le prédestinait à faire de la mode, ni son entourage, ni des prédispositions particulières, il a néanmoins développé une passion pour cet univers créatif et heureusement !

Dans une interview donnée il y a quelques années sur Canal +, il dit lui-même « j’y ai cru. Mon village, du facteur à mes parents, tout le monde savait que c’était pour moi, il n’y a jamais eu de : ce n’est pas ton milieu. C’était un rêve, je voulais raconter des histoires et faire ça, ça a toujours été très fluide ».

Les prémices

Une fois jeune adulte, il décide de se rendre à Paris pour débuter une formation de mode. Il est très rapidement déçu par la formation et les personnes qui la promulguent dans le sens où Simon Porte ressent un manque de passion de cet entourage pour la mode. Il y a un réel écart entre sa vision naïve et romantique des designers et futurs créateurs ; et la réalité à laquelle il est confronté. Il décide donc d’écourter sa formation et en sort sans obtenir de diplôme.

L’élément perturbateur

En 2009, il vit une expérience douloureuse qui marquera un vrai tournant dans sa carrière : la mort de sa mère dont le nom de jeune fille est Jacquemus. C’est ainsi qu’il décide de faire les choses à sa manière et ne plus attendre de faire les choses de façon classique. Il crée donc sa marque Jacquemus avec un nom en hommage à sa maman. Et rapidement les premières difficultés commencent à apparaître.

Les péripéties

Simon Porte connaît des difficultés financières : venant de Provence, n’ayant pas de contacts dans la mode et étant très jeune, il commence clairement à la case « départ ». C’est ainsi que par obligation, plus que par envie, il développe un minimalisme créatif, qui deviendra par la suite sa marque de fabrique. Il décide de faire des jupes sans poches, des habits sans boutons et donc des créations très épurées pour sa première collection.

C’est après sa troisième collection toute en maille qu’il attire l’attention de Rei Kawakubo, styliste japonaise et créatrice de la marque « Comme des garçons ». En découle la rencontre avec Adrian Joffe, époux de la styliste et propriétaire des Concept Stores « Dover Street Market ». N’ayant pas de sources de revenus et voulant subventionner ses prochaines collection, Simon Porte demande à Adrian Joffe de travailler pour lui en tant que commis aux ventes. C’est ainsi que de jour il travaille pour l’un des concepts stores « Dover Street Market » et le soir il avance sur sa prochaine collection. Cette motivation et cette ténacité est admirable et c’est certainement ce qui a fait la différence.

Les collections Jacquemus se vendent donc naturellement au « Dover Street Market » et connaissent un vrai succès. Mais ce qui fait que la marque marche réellement, c’est la capacité de Simon Porte à réaliser de belles opérations Marketing et à faire parler de la marque. D’abord en 2011 avec la Vogue Fashion Night. Durant cette période, tous les magasins de luxe ouvraient leurs portes et les personnalités du monde de la mode s’y retrouvaient pour passer un bon moment et découvrir les nouveautés. Simon Porte profite de cette occasion pour faire parler de sa marque en habillant ses amis (notamment Jeanne Damas) et en leur donnant des banderoles « Jacquemus en grève » qu’ils hissent donc à la Vogue Fashion Night, ce qui attire l’œil de la presse et des personnalités. La même année il lance son défilé ouvrier en marge de Dior.

En 2012, Jacquemus fait son entrée dans le calendrier officiel de la Fashion Week, ce qui, il faut le dire, est assez compliqué, surtout aussi vite dans une carrière. En 2015, il gagne le prix du jury LVMH et c’est en 2017 que la marque Jacquemus connait la postérité à travers la collection « Santons de Provence » que Simon Porte organise au MuCEM de Marseille.

Le dénouement

En 2018, Simon Porte lance sa première collection Homme intitulée « Le Gadjo », un terme argot signifiant tout simplement « homme ». Aujourd’hui la marque est sur toutes les lèvres et est respectée de la communauté Mode. Au dernier défilé AW 2020, on retrouve entre autres Laeticia Casta porté une pièce de la collection lors de la Fashion Week de Paris.

Le style minimaliste épuré et les couleurs nude eurent une belle et heureuse année mode.

NB : L’une des spécificités des collections Jacquemus sont les histoires qui y sont liées. On peut notamment citer ses collections « Souk », « La Riviera », « Le Gadjo », « Le coup de soleil », « La Bomba » ou encore « 1997 », tous ces noms de collections rappellent des titres de films et l’amour que le créateur porte au septième art.

 

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