

Meknès se transforme en laboratoire d’imaginaire et de narration visuelle à l’occasion du FICAM 2025, Festival international de cinéma d’animation. Pour sa 23e édition, cet événement incontournable explore les connexions fécondes entre film d’animation et jeu vidéo. Du 16 au 21 mai, la ville devient le terrain d’expression de la création numérique, entre projections, ateliers, compétitions, conférences, rencontres et culture pop.
Au cœur de cette édition, une question passionnante : que se passe-t-il quand les récits animés deviennent interactifs ? Quand l’image animée, au lieu de se dérouler passivement, devient un jeu, un niveau, un défi ? FICAM 2025 ose brouiller les frontières, et invite le public à jouer avec les histoires qu’il aime regarder.
C’est Cédric Babouche, spécialiste du transmédia, qui donnera le ton dès l’ouverture avec une conférence inaugurale sur l’art de faire vivre une même narration à travers différents supports — du film au jeu vidéo, en passant par les web-séries et les expériences immersives.
Toujours portée par la Fondation Aïcha et l’Institut français du Maroc, cette édition se distingue par son ouverture aux nouvelles formes de storytelling. Elle accorde aussi une place majeure à la formation des talents de demain avec des ateliers dédiés à l’écriture, au character design, à l’animation interactive pour jeux vidéo ou encore à la narration inclusive. Plus de cent jeunes créatifs bénéficieront de cet accompagnement.
Le festival accueille également la Résidence francophone d’écriture, qui accompagne six auteurs émergents pendant un mois, avec bourse et mentorat. Autre rendez-vous attendu : le Forum des métiers de l’animation, qui favorise les échanges entre studios, producteurs, institutions et jeunes talents africains et internationaux, renforçant les synergies professionnelles autour du 9e art.
Côté compétition, FICAM 2025 se décline en trois volets : courts-métrages, longs-métrages et films d’animation en réalité virtuelle. Les jurys — professionnels, jeunes ou mixtes — départageront une sélection exigeante et éclectique. Le Grand Prix Aïcha de l’animation, doté de 50.000 dirhams et d’une résidence artistique en France, reste un levier majeur pour la nouvelle génération marocaine.
Pour la première fois, le World Cosplay Summit pose ses valises à Meknès, apportant son lot de couleurs, de costumes et de performances spectaculaires. Deux artistes marocains y seront sélectionnés pour représenter le Royaume au Japon, à l’été 2025.
Enfin, le FICAM rayonne au-delà de Meknès grâce au programme FICAM Maroc, qui prolonge l’expérience dans 11 villes du Royaume. Une manière de faire vivre la magie de l’animation à un public plus large, tout en consolidant les liens culturels entre territoires.
Entre innovation, formation, spectacle et transmission, le FICAM 2025 confirme son rôle de catalyseur de la création visuelle au Maroc et dans le monde arabe. Plus qu’un festival, une expérience où le rêve devient interactif, et où chaque image peut, enfin, devenir un monde à explorer.