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La sophrologie : mythe, ou véritable médecine parallèle ?

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Proposée comme une alternative ou un complément à certains traitements médicamenteux, et destinée à soulager le stress, l’anxiété, ainsi que les insomnies, la sophrologie fait de plus en plus parler d’elle. Mais son efficacité a-t-elle réellement été démontrée ? Et surtout, s’agit-il d’une méthode fiable et sans danger ?

 

Bien qu’elle ne soit ni une thérapie, ni une science, ni même un principe philosophique, la sophrologie semble pourtant avoir un succès phénoménal auprès d’un large public. Cette discipline n’est ni très récente ni extrêmement ancienne, elle date précisément des années 60, et a été fondée par un psychiatre espagnol, Alfonso Caycedo. 

Elle représente un ensemble de techniques qui consistent à favoriser la relaxation, grâce à la respiration, des mouvements corporels spécifiques, une décontraction musculaire et la visualisation des pensées positives.

Elle s’inspire des recherches effectuées en neuropsychiatrie, en hypnose, en Yoga et en Zen.

 

Il s’agit d’un entraînement psycho-physique, dont l’objectif est de mieux se connaître et de prendre conscience de soi. La perception positive émanant de l’intérieur, ainsi que celle relative au monde qui nous entoure, sont l’essence même du concept de la sophrologie.

 

Proposée comme un moyen de soulager un grand nombre de troubles, elle peut se pratiquer en étant seul, chez soi, mais il est toujours préférable de se faire accompagner lors du processus. 

 

Son efficacité est-elle établie ?

 

Aucune véritable étude scientifique n’atteste de l’effectivité des techniques de la sophrologie. En effet, L’évaluation d’un soin relève d’un long processus, aux nombreuses étapes, chacune contraintes par des enjeux éthiques et méthodologiques forts. Et jusqu’à l’heure, dont les formations sont peu encadrées, ne peut prétendre avoir abordé une seule de ces étapes.

Il est vrai que quelques études se sont penchées sur cette question concernant la sophrologie, mais aucune n’a pu conclure à un résultat convaincant, notamment pour cause d’une méthodologie bancale et peu fiable.

 

La dangerosité quant aux effets indésirables de la sophrologie est limitée, mais sans être totalement exclue. Le doute plane encore entièrement sur ce domaine, et une telle absence de données d’évaluation est particulièrement regrettable et même inacceptable pour un un type de soins aussi répandu.

 

Ce qui est d’autant plus alarmant, ce sont les risques d’escroquerie et de charlatanisme qui entourent cette pratique, puisque la discipline en elle même ne requiert pas de qualifications académiques particulières, et l’expertise d’un prétendu professionnel de ce domaine, n’est pas concrètement mesurable.

 

Ceci dit, bien que la sophrologie ait encore énormément à prouver, mis à part quand elle se substitue à la vraie médecine, elle ne représente pas un réel danger. Sa popularité pourrait même être totalement justifiée, et son efficacité passerait ainsi de mythe, ou de réalité incertaine, à une complète vérité. Cet appel à la prudence, voire la méfiance ne doit pas être synonyme de boycott, car la situation reste évolutive et plusieurs initiatives sont entreprises pour mieux comprendre le fonctionnement de la sophrologie, pouvoir juger de sa fiabilité et apprécier son effet. Il est tout à fait possible que dans l’avenir, cet engouement autour de cette pratique soit construit sur des bases rationnelles. Avec l’ouverture de quelques formations universitaires, à travers le monde, relatives à l’univers de la sophrologie, ce secteur d’activité pourrait se voir plus réguler, et par conséquent, contrer les ambitions malhonnêtes des charlatans.