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Vieille peau : le roman qui s’attaque à l'âgisme qui condamne les femmes à la péremption

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Dans son livre, sorti tout récemment, Fiona Schmidt écrit sur une discrimination encore ignorée, l’âgisme. 

 

Cette discrimination peu abordée représente, selon les mots de l’autrice, "l’ensemble des stéréotypes, des préjugés qui sont fondés sur l’âge et qui ont une incidence sur les représentations, les comportements et le vécu de son propre vieillissement". Toujours selon elle, les femmes sont très rapidement âgisées. « Le fait d’être considérée comme une adulte alors que j’étais enfant m’a fait vieillir très tôt. Je savais que mon corps était susceptible de provoquer certains comportements chez des êtres humains adultes. J’étais donc responsable de mon propre comportement mais aussi celui de la moitié de l’humanité ». 

 

Fiona Schmidt confie avoir toujours été obsédée par son âge, et les magazines féminins qu’elle a consommé durant sa jeunesse, et où elle a également travaillé plus tard, n’ont rien arrangé à sa situation. Pour elle, la presse féminine considère la peur de vieillir comme un sujet futile. On n’est pas censée parler du vieillissement, du double standard, avant d’être soi-même concernée par l’âge. Le cap de la quarantaine m’a donné envie d’écrire ce livre, je me suis sentie enfin autorisée à m’emparer de ce sujet.

 

Et c’est en 300 pages ultra documentées, que l’autrice dissèque la vieillesse et lui donne une nouvelle peau. L'essayiste se confie sur son rapport au temps et analyse celui de la société qui fait disparaitre les femmes de plus de 50 ans des écrans, hypersexualise les petites filles et qui ne regarde pas de la même manière les femmes et les hommes d'un certain âge.