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Mawazine : Yemi Alade fait vibrer la scène Bouregreg

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Samedi 20 juin. Deuxième jour du Festival Mawazine. L’après-midi est baignée d'une douce lumière à la Villa des Arts de Rabat, où une effervescence palpable agite le lieu. Derrière les micros tendus et les flashs des photographes, Yemi Alade fait son apparition, radieuse.

Dans le hall, au milieu des journalistes, la star nigériane incarne déjà l’énergie qu’elle promet d’offrir au public.What did you expect from the moroccan audience to night ? « J'ai toujours voulu être ici, répond-elle. Ce soir sera un moment où nous partagerons notre culture et notre musique. Mon groupe est déjà là. Ce sera une fête, on va oublier nos soucis et danser, danser, danser ! »

Je l’interroge sur son look : des tenues aux couleurs vibrantes, très audacieuses, souvent inspirées de la culture africaine.. « Je décrirais mon style comme africain, coloré, unique et surtout jeune », glisse-t-elle, un sourire malin aux lèvres. « Je crois que je suis une marque à part entière ! »

La nuit tombe sur Rabat. Sur les berges du Bouregreg, la scène s’illumine, le cœur battant au rythme des percussions. Dans une explosion d’applaudissements, Yemi Alade entre en scène dans une tenue turquoise aux motifs wax et aux manches bouffantes, digne d'une reine africaine. Dès les premières notes de Tumbum, une vague d’émotion traverse la foule. Sa voix à la fois chaleureuse et puissante vibre dans l’air, enveloppant le public dans une bulle d’énergie pure.

Deux danseuses l’accompagnent, synchronisées au moindre geste. Leur chorégraphie, entre afrobeat et mouvements futuristes, semble raconter une histoire — celle d’un continent à la créativité inépuisable. Les morceaux s’enchaînent : Johnny, Ferrari, Shekere, repris en chœur par une marée humaine. Et quand la chanteuse entonne Africa, citant spontanément les villes marocaines dans une déclaration d'amour à ce pays, la connexion est totale : ce n’est plus une simple performance, mais une célébration collective.

Ce soir-là, au cœur du Festival Mawazine, la star afro a transformé la scène Bouregreg en une immense fête panafricaine. Un moment suspendu dans le temps, à l’image de ce festival qui, pour sa 20ᵉ édition, confirme une fois de plus son rôle incontournable : être le lieu où les musiques du monde se rencontrent, dialoguent et, surtout, dansent ensemble.