

Pendant longtemps, dans de nombreux pays, les cheveux bouclés, crépus ou ondulés ont été perçus comme « indisciplinés », devant être domptés à coups de lissages, de défrisages ou de produits chimiques agressifs. Aujourd’hui, un vent de liberté souffle sur la beauté féminine : de plus en plus de femmes choisissent d’assumer leur texture naturelle, revendiquant leurs boucles, frisettes ou ondulations comme une marque d’identité et de confiance en soi.
Ce mouvement ne relève pas d’une simple tendance capillaire, il s’inscrit dans une dynamique culturelle et sociale. Sur les réseaux sociaux, des communautés entières se sont créées autour du « hair love », partageant astuces, tutoriels et témoignages pour accompagner celles qui redécouvrent leurs cheveux au naturel. Les influenceuses et célébrités, qu’elles soient marocaines, africaines ou internationales, n’hésitent plus à s’afficher avec leurs textures authentiques, inspirant ainsi une nouvelle génération.
Au Maroc comme ailleurs, ce retour aux sources s’accompagne d’un intérêt croissant pour les produits capillaires naturels. Huiles végétales, beurres bruts et soins artisanaux redeviennent incontournables, avec un accent mis sur la santé du cheveu plutôt que sur la recherche d’un idéal esthétique unique.
Au-delà de la beauté, ce mouvement porte une dimension d’empowerment. Porter ses cheveux tels qu’ils sont, c’est souvent un geste politique et intime, une manière de dire non aux normes imposées et de célébrer sa singularité. Les « textures oubliées » deviennent alors un symbole d’acceptation de soi et de fierté identitaire.