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Sexualité

Cycle menstruel et libido : Quand les hormones mènent la danse

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Il y a des jours où le désir semble exploser sans prévenir… et d’autres où il s’évapore aussi vite qu’il est apparu. Si ces montagnes russes de la libido peuvent surprendre, elles sont pourtant souvent dictées par un facteur aussi naturel qu’incontournable : le cycle menstruel. Loin d’être linéaire, la libido féminine est profondément influencée par les variations hormonales qui rythment chaque mois la vie intime de nombreuses femmes.

Le cycle menstruel moyen dure environ 28 jours, divisé en quatre phases hormonales principales : menstruation, phase folliculaire, ovulation et phase lutéale. Chacune d’elles influe sur le corps… et sur l’esprit.

Pendant les règles, certaines femmes ressentent une baisse d’énergie, de moral, et de libido. D’autres, au contraire, peuvent ressentir une hypersensibilité physique qui rend les sensations plus intenses. Il n’y a pas de norme : tout dépend de l’histoire, du ressenti, et du corps de chacune.

Après les règles, dans la phase folliculaire, les œstrogènes remontent en flèche. Résultat ? Une meilleure humeur, plus de vitalité, et souvent, une libido en hausse. C’est une période d’ouverture, de regain de confiance en soi… et de flirt intérieur.

Au moment de l’ovulation, le pic d’œstrogènes et la montée de testostérone peuvent provoquer un pic de désir. Le corps “sait” qu’il est fertile, et l’envie de proximité ou d’intimité peut se faire sentir plus fort. Certaines femmes se sentent plus séduisantes, plus connectées à leur sensualité, presque instinctivement.

En phase lutéale, après l’ovulation, la progestérone prend le relais. Elle favorise le calme, le besoin de cocon et parfois… un repli. C’est aussi la phase prémenstruelle, où le syndrome prémenstruel (SPM) peut affecter l’humeur, le sommeil, l’image de soi, et donc le désir.

Ces variations sont naturelles, mais elles peuvent déstabiliser si l’on ne sait pas les écouter. Connaître son cycle, c’est avant tout une clé de compréhension de soi. Il ne s’agit pas de s’adapter aux hormones, mais d’en faire des alliées : planifier un rendez-vous galant, prendre soin de soi, ou simplement s’accorder le droit de dire non — ou oui — en phase avec ce que l’on ressent réellement.

Aujourd’hui, de nombreuses applications permettent de suivre son cycle, d’enregistrer ses ressentis, son énergie, sa libido. C’est une manière douce et personnalisée de se reconnecter à son propre rythme.

Parler de libido et de règles reste un tabou dans bien des cultures, alors même qu’il touche à l’intimité quotidienne. Pourtant, c’est une conversation essentielle. En comprenant l’impact des hormones, on peut non seulement déculpabiliser face aux fluctuations du désir, mais aussi ouvrir un dialogue plus libre avec son ou sa partenaire.

Parce que notre corps danse au rythme de ses cycles, mieux vaut apprendre à écouter sa musique intérieure… plutôt que d’essayer de danser sur celle des autres.