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Alexander McQueen la petite histoire...

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Alexander McQueen, la petite histoire... Alexander McQueen, de son vrai prénom Lee Alexander McQueen, est né à Londres en 1969. Issu d’une famille très modeste, il passe une enfance plus tôt malheureuse. A16 ans, il décide de devenir couturier et commence à travailler pour les plus grands tailleurs anglais. Il poursuivra quelques années plus tard ses études à Saint Martins School, l'une des plus prestigieuses écoles de mode à Londres. • •• Pretties Les débuts 1992, il présente son défilé de remise de diplômes sous Le thème de Jack L’éventreur. 23 ans et déjà un univers bien à lui ! C’est ainsi qu’il se fait remarquer par l’atypique journaliste mode Isabella Blow qui flash sur l’univers de McQueen et achète toute sa collection à crédit pour Le montant de 5000 Livres. Elle restera à ses côtés tout au Long de sa carrière. En 1996, il succède à John Galliano en tant que directeur artistique de La maison française Givenchy, tout en gardant la main mise sur sa maison Alexander McQueen. Avec son esprit punk contestataire, il impose sa propre vision en cassant les codes de la mode en France, toujours très conventionnelle à L’époque, lia même fait défiler un mannequin amputé des deux jambes ou encore des seins nus. La France n’était pas prête ! C’est donc une aventure qui ne durera que quelques années mais qui lui permettra d’acquérir une technicité et un savoir-faire nécessaires pour l’ascension de sa propre maison. En 1997. il reçoit le titre de « British designer of the year », un titre qu’il recevra plusieurs fois plus tard durant sa carrière. En 2001, il devient le directeur artistique de Gucci. • •• Pretties La route vers le succès Pour La maison Alexander McQueen, Les jalons se succèdent. 2002 signe La sortie de La première collection prêt-à-porter. Et puis en 2005, c'est Les premières Lignes de sacs et chaussures et 2007, Les parfums. 2 ans plus tard, il commence une collaboration avec la marque Puma, L’une des premières colLabs’ de maison de couture et marque de grande distribution. Malheureusement, suite à des problèmes personnels tels que la toxicomanie, La schizophrénie, La séropositivité, le créateur met fin à ses jours à l’âge de 41 ans. Reprise depuis lors par son assistante Sophie Burton, la maison continue à faire vivre Alexander McQueen et reste fidèle à sa vision d’origine. • •• Pretties Son travail Ce qui choque un petit peu dans Les collections d’Alexander McQueen à l’époque c’est Leur dimension contestataire et leur côté engagé. Il ose parler de tout : le sexe, la guerre, Le viol, la religion. Ses collections se veulent ainsi être le miroir de La société des années 90 et 2000, mais également un miroir de sa propre personne. « Je ne veux pas que vous ressortiez du défilé comme si vous aviez déjeuné en paix. Je veux que vous en ressortiez dégoûté, grisé. Si je ne vous ai pas procuré d'émotion c'est que j'ai mal fait mon travail. » Alexander McQueen Il fait de son défilé un événement de La fashion week. Tout Le monde savait que dès qu’ils poseraient un pied dans Le défilé de McQueen, ils en ressortiraient avec de vraies émotions. • •• Pretties Les défilés les Pjj*ire marquants de sa Printemps Eté 2001 Voss Fidèle à lui-même, Alexander McQueen crée un défilé inspiré d’un asile de fous victorien. Les mannequins déambulaient à l'intérieur d’une boîte transparente et le public était invité à s'installer tout autour de celle-ci. A noter que seul le public pouvait voir les mannequins et non l’inverse. Un univers perturbant, une musique avec des battements de coeur, des coiffures en bandage blanc et des mannequins qui rient et se collent aux vitres. A la fin du show, c’est l’apothéose : une boite opaque au milieu qui se casse et qui laisse place à une femme assez ronde sur un canapé, mise sous assistance respiratoire et autour de laquelle volent des papillons. Inspiré du tableau « Sanitarium », cette mise en scène est une métaphore de ce qui fait peur à la mode à l’époque (laideur, grosseur...). Sa réponse est la suivante ; c’est au rôle du créateur de casser les codes, de faire avancer la mode. C’est en effet le premier à intégrer une femme ronde dans un défilé. Encore une fois, des idées avant-gardistes qui viennent ébranler le calme que connaît la mode. Automne Hiver 2009/10 Horn ofplenty Le défilé est cette fois-ci une critique d’Alexander McQueen pour le monde de la mode. Au milieu du podium, on retrouve un énorme tas de déchets où on arrive à déceler des éléments de mise en scène de ses anciens défilés. Pour ce qui est des vêtements, les mannequins portent des pièces iconiques des autres marques mais produites d’une manière exagérée, distordue. Il singe Balenciaga, Valentino, Chanel. Les modèles sont coiffées de sacs poubelle et de jantes de voiture et maquillées d’une bouche très exagérée. Ce défilé est assez précurseur lorsqu'on voit la prise de conscience tardive du luxe face à ce rythme effréné, face à la surproduction, la surconsommation, l’aspect désuet que peut avoir la mode. Un défilé contestataire qui appelle un renouvellement de toute l'industrie de la mode. Printemps Eté 2010 Plato’s Atlantis Inspiré par le mythe de l’Atlantide, c’est le premier défilé à être diffusé en direct afin qu’un maximum de public puisse voir le show. Ce dernier avait également été promu par Lady Gaga qui avait flashé sur la collection. C'est un mélange harmonieux de la nature et de la technologie. On y retrouve ainsi des robes aux coupes majestueuses, des silhouettes hybrides mi femme mi poisson, les célèbres chaussures en bois « Armadillos » ou encore des motifs rouis, qui représente une eau salie, en référence à l'explosion pétrolière qui a eu lieu six mois avant le défilé. Ce dernier incite les consommateurs à se tourner vers des marques écoresponsables. • •• Les éléments récurrents d’Alexander McQueen Les plumes : comme déjà mentionné, il avait une grande passion pour les oiseaux. C’est donc un élément qu’on retrouve énormément dans ses défilés, décliné en coiffure, en ornement, etc... La guerre : pour accentuer La vision de la femme forte, ses défilés regorgent d’imprimés et de motifs inspirés de la guerre. On retrouve aussi beaucoup de vêtements inspirés des cottes de mailles et des armures. Les têtes de morts : il suffit de jeter un coup d’oeil sur son foulard mythique imprimé overaLL en tête de morts, ses minaudières avec les têtes de mort pour passer les doigts ou tous les bijoux à ornementations têtes de mort. Aujourd’hui les défilés de ce génie sont encore étudiés mais surtout beaucoup plus appréciés. Né peut être beaucoup trop tôt, La mode n’était pas prête pour le visionnaire Alexander McQueen. Fatma Yasmine BENZAKOUR