Sean Connery, le légendaire 007 vient de s’éteindre…

Par Publié Samedi 31 Octobre 2020 - 15:56

PEOPLE

« Mon nom est Bond. James Bond », cette réplique mythique, qu’il prononça pour la première fois sur grand écran dans les années 60, ouvrit ainsi le bal d’une longue saga cinématographique planétaire. Sean Connery s’est glissé à 7 reprises dans la peau du plus célèbre espion britannique. Et même si 007 a changé de visage à maintes reprises au fil du temps, pour les plus fervents admirateurs de la saga, l’acteur écossais restera à jamais le plus légendaire. Souvent imité, jamais égalé, il restera le seul et l’unique vrai espion de Sa Majesté. C’est ainsi avec une émotion immense que l’on a appris aujourd’hui que ce monstre sacré d’Hollywood vient de tirer sa révérence à l’âge de 90 ans.

Il emporte avec lui tant de souvenirs magiques et laisse derrière une impressionnante carrière. James Bond, Indiana Jones, L’homme qui voulut être roi, Rock, A la Poursuite d’Octobre rouge, Les diamants sont éternels, les Incorruptibles, Haute-Voltige, Le nom de la rose, À la recherche de Forrester, Lancelot…Sa filmographie est si riche, si prolifique. Au-delà de sa virilité, de son charisme irrésistible, de son élégance british et de son magnétisme envoûtant, Sean Connery était un homme passionnant. A l'image de James Bond, ce personnage iconique qui le révélera au monde entier, il crevait l’écran par son aura particulière de séducteur, son sex-appeal légendaire et son intemporelle allure de gentleman. Comme dira l’auteur Christopher Bray : « Il est impossible d'être un enfant des sixties sans avoir regretté à un moment ou un autre de ne pas être Sean Connery ».

Et dire que rien ne prédestinait ce fils d'ouvrier écossais modeste à incarner l’un des héros les plus mythiques de tous les temps. Mais, il incarnait justement cette force et cette détermination à braver tous les obstacles sur son passage. Ambitieux et audacieux, « Monsieur muscles » s’est battu avec hargne pour décrocher le rôle tant convoité de 007, autant qu’il a continué à se démener longtemps pour se détacher de cette étiquette glamour qui avait fini par le vampiriser. Au fil des longs-métrages, la star de « Goldfinger » a su prouver au monde qu’il était un véritable caméléon et que son talent était immense. Avec sa force tranquille, il incarne la parfaite philosophie de l’héroïsme, passant de guide spirituel à ange gardien, aventurier, patriarche ou vieux sage prêcheur.

Mais derrière cette carapace de héros infaillible, ce sourire carnassier et ce regard perçant, se cache un homme plein d’humilité, discret et aspirant à la tranquillité aux côtés de ses proches. Il coulait des jours heureux à Marbella ou aux Bahamas, en compagnie de la femme de sa vie, sa seconde épouse, la portraitiste française Micheline Roquebrune. Tous deux passionnés de golf, entre deux tournages, l’acteur s’adonne à sa passion et fuit le brouhaha médiatique.  Et parce qu’il a toujours été de la vieille école, Sean était hostile à la technologie et à toutes ces images de synthèse qui commençaient à envahir le cinéma. Refusant plusieurs rôles, il s’est tout de même aventuré en 2003 dans « La Ligue des gentlemen extraordinaires », son dernier film. 10 ans plus tard, après avoir crevé le grand écran avec ses 64 films, Sean sera élu acteur britannique préféré des Américains. Une popularité et une gloire sans faille jusqu’à aujourd’hui. Et ça le restera sûrement encore bien longtemps. L’homme s’en est allé, la légende reste. Adieu sir Sean Connery !

Par Nafissa El Bouanani