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Slow Sexe

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Le sexe est un antistress par excellence. Maïa Mazaurette, dans sa chronique « Le sexe selon Maïa » explique : « Pour faire l’amour, on ressent le besoin d’être détendu, mais il faudrait avoir un rapport sexuel pour l’être ». Alors comment se détendre avant et pendant l’acte ? La solution serait, d’après les experts, de s’adonner à la pratique du slow sexe.

Le slow sex s’inscrit dans une mouvance plus large qui fait l’éloge de la lenteur et incite à la décélération dans tous les domaines de sa vie, y compris donc dans sa manière de faire l’amour. Ce mouvement slow s’attache à lutter contre la précipitation qui règne dans notre société.

Prendre tout son temps

Contrairement à ce que la culture populaire, les films et les séries voudraient nous faire croire, les rapports expéditifs sont rarement jouissifs. Et si vous n’avez vraiment pas le temps de passer des heures sous la couette (ou dans un autre lieu, chacun ses préférences), espacez les rendez-vous coquins et réservez les pour un moment sans distractions extérieurs.

Les exercices de méditation et de respiration peuvent aussi vous aider à vous détendre, à vous mettre en phase et à éloigner les tensions qui vous empêchent de profiter pleinement d’un moment à deux ou en solo. L’application Oak, peut vous aider à vous détendre.

Oublier la performance

Les complexes n’ont pas leur place dans la pratique du slow sexe. Son intérêt réside dans l’acceptation de soi et de l’autre ainsi que dans la pleine conscience du moment présent, des sensations et du plaisir.

Aussi, laissez de côté les objectifs de performance (jouir et faire jouir), complétement contre-productifs. Remplacer la tension par la tendresse et la douceur, ne rend pas le rapport sexuel ennuyeux, bien au contraire.

Dans l’essai Le Slow Sex (Marabout poche, 2017), le couple Anne et Jean-François Descombes dénonce la une sexualité conventionnelle qui consiste à « passer plus de temps à faire qu’à ressentir ». Pour ces animateurs en Gestalt, aquabalancing et eutonie, l’abandon de l’orgasme à tout prix « libère de la tension de ce qui devrait être. Spontanément, nous réduisons la quantité d’efforts physiques mis en jeu, nous en faisons moins. Nous pouvons accueillir ce que nous vivons, nous ouvrir à notre partenaire et nous abandonner à l’évidence des corps ».

Selon Diana Richardson, qui enseigne le slow sexe dans ses ateliers depuis 1993, il est urgent d’apprendre à redonner la parole à son corps. « Nous proposons de ralentir et d’être pleinement présents à chaque instant de la relation sexuelle au lieu de faire l’amour d’une façon si intensément tournée vers l’orgasme que nous passons à côté de la possibilité de ressentir de subtiles nuances tout au long de l’union sexuelle », écrit-elle dans l’introduction de son livre Slow Sex, faire l’amour en conscience.

Profitez du voyage plutôt que de la seule destination.

Il est important de créer une ambiance favorable au slow sexe, notamment en coupant son téléphone pour s’assurer que rien ne viendra interrompre les ébats. Des bougies, de la musique peuvent aider au lâcher prise et à la détente.

Ralentir la cadence sera particulièrement bénéfique pour les femmes, elles qui n’ont pas toujours le temps d’atteindre l’orgasme quand un rapport sexuel est un peu trop rapide. Mais les deux conjoints trouveront leur compte dans le slow sex qui leur donnera tout le temps nécessaire pour laisser monter le désir, leur permettra de renouer avec leur sensualité et soudera davantage le couple en les rendant plus présents l’un à l’autre.

« Mettre de la lenteur dans la rencontre sexuelle est le fondement du tantrisme et du taoïsme, précise Alain Héril, sexothérapeute et formateur. Cette approche permet une remobilisation de nos sens, elle ouvre un espace aux émotions et affranchit, surtout les hommes, de l’obligation de performance. »

Même constat pour Mireille Dubois-Chevalier, médecin sexologue et thérapeute de couple, qui considère le ralentissement comme la « porte d’entrée en sexologie ». Que ce soit pour traiter les problèmes d’éjaculation précoce ou pour remettre du liant et du désir dans les relations au long cours. « Ce n’est pas un hasard, poursuit-elle, si les pionniers de la sexologie moderne, William Masters et Virginia Johnson, ont élaboré le sensate focus, une méthode d’exploration lente et consciente du corps, qui fait de celui-ci un laboratoire d’expérimentation sensorielle. »

Et si, plutôt que de chercher la performance, on prenait enfin le temps de vivre le rapport sexuel en pleine conscience et ressentir le plaisir ?

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