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Sassies

Tour des idées reçues sur le sexe

Sassies

Ils traversent les siècles sans jamais s’arrêter de nourrir débats et clichés : les mythes sur le sexe jouent pourtant encore un grand rôle dans notre vie quotidienne. Beaucoup de choses admises comme vraies ne tiennent en réalité pas vraiment la route. Dès lors, parce qu’on n’a pas le temps de vivre dans le complexe et que la vie est trop courte pour ne pas en profiter pleinement, on passe en revue pour vous, les plus grosses idées reçues sur le sexe qui influencent ou ont déjà pu influencer nos comportements au lit.

Plus ça dure, plus c’est bon : FAUX

Quantité n’est pas synonyme de qualité, au contraire ! Certaines relations sexuelles dureront quelques minutes à peine et seront une explosion de sensations alors qu’à l’inverse, des rapports longs et réguliers seront parfois insatisfaisants. En 2015, l’équipe du magazine GQ a d’ailleurs mené une enquête révélant que la durée moyenne d’un rapport devait être de 5,4 minutes pour qu’une femme atteigne l’orgasme.

Le plaisir s’estompe avec le temps : FAUX

Bien au contraire ! Même si au début de chaque relation c’est souvent la passion qui prime, on apprend de mieux en mieux à connaître le corps de notre partenaire au fil des mois et des années. Ce n’est donc pas parce que vous êtes un « vieux » couple que vous n’éprouverez plus de plaisir ! En plus, avec le temps, on entreprend davantage de choses qu’au début d’une relation… Accessoires, audace, tout ça, tout ça…

Les femmes n’aiment pas le porno : FAUX

Il serait bien naïf de croire que les femmes n’aiment pas regarder de films pornographiques. Selon une enquête menée par la version US de Marie Claire dont le lectorat est composé à 91% de femmes, 31% des répondants affirment regarder au moins une fois par semaine un porno.

Les femmes n’aiment que la douceur : FAUX

Penser que les femmes n'aiment que la tendresse, c'est comme penser que les hommes n'apprécient que le sexe intense. Autrement dit, absurde. Certes (la plupart) des femmes aiment les caresses, les baisers langoureux et les mots doux mais cela ne veut pas dire pour autant qu'elles n'affectionnent pas un rapport plus bestial de temps en temps. D'autant plus que les préférences varient d'un sujet à un autre.

Les hommes ont plus besoin de sexe que les femmes : FAUX

Si cette croyance repose sur un argument valable –les hommes produisent plus de testostérone que les femmes, cette hormone aiguisant l’appétit sexuel- elle néglige pourtant d’autres aspects fondamentaux de l’espèce humaine. Car la sexualité n’est pas « qu’une question de besoin, mais aussi une question de désir », rappelle David Simard. L’appétit sexuel dépend aussi de nos humeurs. Stress, fatigue ou diminution du sentiment amoureux peuvent l’atténuer, voire le faire disparaitre, sans que les hormones n’y jouent un quelconque rôle.

Le corps de la femme est plus sensible aux caresses : FAUX

Les croyances socio-culturelles ayant la vie dure, l’homme est considéré comme ayant une sexualité basique –centrée sur son sexe- celle de la femme étant plus complexe –étendue à son corps tout entier. Un cliché qui découlerait, de la grande sensibilité affective qu’on prête aux femmes qui serait, par la suite, transposée à leur sensibilité corporelle. Au niveau des organes génitaux, il est vrai que la femme est plus sensible. Preuve en est que la zone la plus innervée de son corps, son clitoris, compte 8 000 terminaisons nerveuses, contre 6 000 pour le gland du pénis. Mais les êtres humains, qu’ils soient mâles ou femelles, disposent chacun d’un organe sensible qui englobe tout leur corps : la peau. Et, à ce niveau, chaque zone peut devenir érogène. Selon David Simard, « c’est le fait de caresser une partie du corps qui le rend sensible aux caresses

Quand on est heureux en couple, on ne se masturbe pas : FAUX

Certaines personnes –en particulier les femmes- se sentent rejetées, humiliées, voire trompées quand elles apprennent que leur partenaire se masturbe. Dans leur esprit, si une personne s’adonne aux plaisirs solitaires alors qu’elle est en couple, c’est que la sexualité n’est pas satisfaisante. Pourtant, la masturbation et la sexualité en couple sont deux choses bien différentes. L’onanisme est « une sexualité individuelle, et sauf à considérer que le couple doit faire disparaître les individualités, dans un fantasme d’osmose ou de fusion, cette pratique n’a pas à s’arrêter nécessairement une fois que l’on est en couple ». La masturbation et la sexualité à 2 ne sont pas exclusives l’une de l’autre.

Le Kama-sutra est un ouvrage de positions sexuelles : FAUX

Bien que le Kama-sutra recense pas moins de 64 positions sexuelles, elles sont loin d’être le thème principal de l’ouvrage… qui compte en fait 7 livres. Le recueil, qui s’adresse à l’aristocratie indienne, décrit en fait les trois buts de la vie sociale : le devoir (dharma), l’intérêt (artha) et…le plaisir (kāma). Il aborde les relations entre les hommes et les femmes, « dans ce qu’il y a de plus noble, et également de moins noble ! ».

Un grand pénis est toujours signe de virilité : FAUX

A l’heure où certains hommes cherchent à se faire épaissir ou rallonger le pénis, il peut paraître impensable qu’un gros ou grand sexe ne soit pas, partout, un signe de virilité. Et pourtant. Dans l’Antiquité grecque, c’était, au contraire, les petits pénis qui étaient admirés. Ainsi, lorsque le sculpteur Polyclète élabora des statues censées représenter les canons de beauté du Vème siècle avant JC, il les conçut avec des épaules, abdominaux, pectoraux, cou, bras et jambes musclés…mais avec un petit pénis ! De nos jours, les Desana –une tribu indienne du Brésil- considèrent même que seuls les hommes au petit pénis peuvent prétendre être chef.

Les hommes ont tout le temps envie de faire l’amour : FAUX

​D'ailleurs c'est bien connu, ils n'ont que ça en tête. Et bah non ! Ils n'ont pas plus envie que vous.
La différence ? Leur désir se manifeste de manière beaucoup plus... flagrante. Et lorsqu'ils n'ont pas envie, ce n'est pas forcément à cause de vous. Boulot, dodo, stress, tracas, mal de tête ou épuisement... il existe mille et une raisons qui peuvent freiner leur appétit.

Les hommes ont toujours un orgasme quand ils éjaculent : FAUX

C'est très souvent le cas, mais ce n'est pas un automatisme. Certains peuvent parfois éjaculer sans jouir. Travail, routine, angoisse, problèmes, douleurs ou épuisement... divers facteurs peuvent empêcher un homme d'atteindre l'orgasme. D'autres, en revanche, peuvent jouir sans éjaculer (orgasme sec).

Les hommes ne simulent jamais : FAUX

Ce subterfuge n'est pas exclusivement réservé aux femmes. Même si elles simulent davantage, tous les hommes ne jouissent à tous les coups. Certains même pas du tout.

Pour prendre du plaisir, il faut un orgasme : FAUX

Non, et encore heureux ! L’orgasme est le Saint Graal d’un rapport sexuel, mais son absence ne se traduit pas par un manque d’envie. Au lit, on peut aussi s’éclater sans toujours atteindre le sept ciel. Préliminaires, caresses, baisers langoureux… sont une source de bien-être et de plaisir. Alors arrêtons de courir après la petite mort et profitons du moment présent sans jouer la carte de la performance. A bon entendeur messieurs.

La première fois fait forcément mal : FAUX

La première fois (sous-entendu première pénétration), c’est quelque chose d’important. C’est un passage à la fois excitant et redouté. L’idée reçue qui revient le plus souvent, c’est que ça fait mal, et qu’il faut s’y préparer. Et là on vous répond que tout dépend du partenaire, du contexte, de l’état d’esprit. Certes, la première pénétration n’est peut-être pas des plus agréables, mais si les conditions sont bonnes, cela peut être un moment magique.

La sexualité, c’est comme dans les films pornos

Non, non et non ! Si vous souhaitez parfaire votre éducation sexuelle avec le porno, passez votre chemin… surtout si vous tombez sur des scènes violentes. 1) La femme n’est pas soumise au désir de l’homme. 2) Un homme ne peut pas éjaculer plusieurs fois de suite aussi rapidement…  Cela n’empêche pas d’en regarder, mais il faut bien différencier le porno de la vraie vie. Heureusement, l’industrie X s’est beaucoup diversifiée et il existe maintenant du porno « soft », plus réaliste.

On ne pouvait pas tout vous lister, mais il était important de vous montrer que beaucoup d’idées reçues complètement fausses sont ancrées en nous. Dans les années 1960, le célèbre psychiatre américain Aaron Beck a découvert l’influence centrale qu’avaient des pensées et des croyances négatives dans la dépression. Le concept s’est étendu à d’autres maladies mais aussi la possibilité d’agir sur ces croyances pour améliorer les malades. Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) étaient nées. Les TCC sont aujourd’hui largement utilisées en sexologie. Corriger ses fausses croyances et ses attentes irréalistes est aussi utile pour qui veut s’épanouir pleinement dans sa sexualité. Je vous invite à vous renseigner sur le sujet, la toile regorge de vidéos très bien faites, ou à nous lire chaque semaine pour en apprendre un peu plus sur le monde vaste et plein de surprises du sexe !

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