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Artsies

Mais où est passé le Rock ?

Artsies

Is rock dead ? Est-ce qu’on parle du genre en soi, de la créativité, de la musique, de l’art ou de l’industrie, ses copies vendues, ses disques d’or et de platine ? Si cette dernière est prouvée, je refuse de croire que la première est vraie.

Le hip-hop l’emporte 

C’est en 2017 que les chiffres signent officiellement la mort du rock n’ roll. Le Hip-Hop/R&B devient le genre musical le plus populaire et sa popularité ne fait que croître depuis. Même la pop fait mieux que le rock ! Il y avait certes une lueur d'espoir avec des groupes comme The Strokes, The White Stripes et les Arctic Monkeys, mais malheureusement, certains de ces groupes sont devenus de maigres imitations des groupes d’antan et d’autres ont sombré dans la redondance. Aujourd'hui, des artistes comme Juice WRLD, XXXTentacion et Lil Peep fusionnent le rock avec des influences hip-hop, ce qui a donné naissance à un tout nouveau sous-genre mais si vous recherchez un vrai morceau de rock « kickass » figurant dans le Top 40 de Billboard, vous serez déçu. Même le terme "rockstar" est de plus en plus utilisé pour désigner les rappeurs.

Cela signifie-t-il vraiment que le Rock est mort ? Et si oui, pourquoi ?

Is rock really dead ?  

L'hypothèse générale actuelle est que la technologie a tué les groupes de rock. Qu'en raison des nouvelles technologies, l'environnement pour créer de la musique rock n'est plus aussi répandu qu'autrefois. Car à l'époque, si vous vouliez être créatif musicalement, votre seule option était de prendre trois amis, de trouver qui avait le plus grand garage et se mettre à la musique. C'est d’ailleurs cette formule qui a permis à beaucoup des plus grands groupes de rock de voir le jour. Mais parce que chaque adolescent rebelle aujourd'hui a un ordinateur portable, il est plus facile de créer de la musique tout seul dans sa chambre, d'où le genre bedroom pop.

 

Toutefois, cela n'a pas empêché les groupes du XXIe siècle d'essayer et, dans certains cas, de réussir. Beck a quand même remporté le grammy ‘Album of the year’ en 2015. Même chose pour Mumfords & sons en 2012.

Cependant, le succès de la musique rock ne ressemble pas à ce qu'il était il y a 50 ans. Dans les années 70, les grandes maisons de disques encourageait la vente du LP d'un groupe, le commercialisait à coup de grandes tournées et de merchandising. Aujourd'hui, la culture autour de la musique rock ne se prête plus vraiment à la nécessité d'un gros contrat de disque. La plupart des groupes, s'ils sont bons, peuvent créer un culte, s'associer avec un petit label indépendant s'ils le souhaitent et rester underground.

À bien des égards, le rock vieillit de la même manière que le jazz. Au début du XXe siècle, le jazz faisait fureur, son évolution était au cœur de l'industrie. Mais à mesure que d'autres styles de musique branchés gagnaient en popularité dans les années 50 et 60, le jazz a continué à prospérer mais est devenu une forme d'art spécialisée qui a inspiré des musiciens. Cela a permis au jazz d'expérimenter et s'essayer à des choses qu'il n'aurait pas pu essayer autrement. Pendant ce temps, les musiciens de rock grand public, dont beaucoup étaient des fans de jazz, prenaient quelques-uns de ces éléments et les intégraient dans la musique populaire de l'époque.

Je pense que la même trajectoire est destinée au rock lui-même et ce n'est pas une mauvaise chose. Le libérer de la pression des grands labels de musique est peut-être la meilleure chose qui soit arrivée à ce genre. Maintenant, ces musiciens peuvent être libres d'expérimenter sans se préoccuper de la commercialisation. Donc, pour répondre à la question : Où sont passés les groupes de rock ?

Well, ils ne sont allés nulle part.

  

Le rock n'est certainement pas mort, il est juste aux côtés du courant dominant.

 

En tant que société, nous n'avons pas besoin de mesurer le succès d'un genre par sa capacité à vendre des millions de disques et à se hisser au sommet des charts. Ce type de pensée va permettre au rock de devenir plus diversifié et plus influent. Il peut repousser les limites et inspirer les artistes populaires, et qui sait ? Cette liberté peut conduire à une nouvelle résurgence. Le rock ne peut jamais mourir, parce qu'au 21e siècle, il est là où il doit être.

 

 

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