Que vaut le dernier épisode de la saga Ip Man 4 ?

Par El kadiri Mohamed Publié Samedi 29 Aout 2020 - 15:50

Artsies

Le film spectaculaire "Ip Man", nous revient avec un quatrième opus. Après trois œuvres très réussies, est-ce que Wilson Yip a su garder le même niveau dans cette ultime saison ?

Sorti en 2008, Ip Man, ce film réalisé par Wilson Yip retrace l’histoire du célèbre maître de Bruce Lee. Le film nous fait voyager dans les années 1930 dans le sud de la Chine. Après trois films pleins de rebondissements, « Ip Man 4 : Le dernier combat » suit le voyage de maître Ip aux États-Unis dans les années 1960. Pendant son séjour, il va rencontrer son ancien élève Bruce Lee et va prendre part à un conflit racial qui sévit à Chinatown.

Film aux bons ingrédients

L’élément ayant contribué à la réussite spectaculaire de la trilogie, Ip Man, est sa dimension authentique. En fait, Wilson Yip, ne cherche pas à se compliquer la vie, mais il mise sur un film simple et sans prétention. Dans Ip Man, nous avons tous les ingrédients nécessaires : un personnage définitivement attachant, un scénario affiné et surtout des séquences d'action fascinantes superbement chorégraphiées.

Un quatrième épisode redondant ?

Ip Man 4 n’a pas proposé de nouvelles choses. Le réalisateur a réutilisé encore la même formule. Même réalisateur, même acteur, même compositeur (Kenji Kawai) et même chorégraphe (Yuen Woo-Ping). Donc, il est tout à fait naturel qu’au bout de quatre films, on a l’impression que  l'histoire se répète. Ce sentiment s’accentue suite à l’usage du même schéma narratif. Dans les 4 productions, le Maître Ip fait  face à plusieurs adversaires jusqu'au boss de fin, généralement de nationalité étrangère. Donc, c’est la raison pour laquelle la saga dérive vers une forme de banalité.  Heureusement,  il reste les chorégraphies irréprochables de Yuen Woo-Ping. Encore une fois, les scènes de combat sont anthologiques. L'artiste chorégraphe se met en valeur encore une fois en démontrant sa maîtrise totale du genre, sa capacité à se servir de l'espace et des décors, pour signer des combats difficiles à oublier.